Le bruit de la foule • [PV: PHOENIX]

Moera, est-ce-que tu peux prendre quelques légumes ?
Un journée de repos pour Moera. Après une rapide conversation avec son père pour savoir ce qu’il pourrait avoir envie de manger, elle est allée se changer. Une robe légère aux couleurs pâles, un sourire aux lèvres, un chapeau de paille sur la tête, un panier au bras pour pouvoir y loger ses petits achats. La demoiselle est sur le chemin pour rejoindre le Marché. C’est toujours un plaisir pour elle d’y aller. Elle aime prendre le temps, regarder les gens… Elle se voit offrir une fleur par l’un des marchands. C’était une bien gentille attention. La fleur ne pouvait pas être vendu de toute manière, sa tige était cassée, alors elle se retrouve dans ses cheveux bouclés qu’elle s’est permise de lâcher aujourd’hui. Puis Moera s’attarde sur quelques bijoux, avant que son regard ne se pose sur… Toi.

Phoenix, tu es un élève un peu à part...
Dans les yeux de Moera, tu es comme un ami à distance. Tu as toujours été présent de loin... Mais ce n'était pas désagréable pour autant. Tu n'étais pas vraiment l'ami avec qui elle passait ses journées mais elle a toujours aimé ta présence quand elle se présentait. Parfois maladroite, parfois un peu décalée, pas forcément adaptée mais toujours attendrissante à ses yeux, devant tes maladresses justement. Mais aujourd'hui les années ont passé alors quand elle voit ta silhouette au loin, elle ne peut pas s'empêcher de sourire. Sourire et avoir envie de venir te saluer. Elle s'approche dans la foule qui masque ses pas, elle s'approche assez pour poser sa main sur ton avant-bras. Oh, tu dois certainement le sentir, ce sentiment de bien-être, cette petite joie qu'elle te partage sans le vouloir avec son doux contact. Avec ce petit geste, cette délicate intention, elle t'invite à te retourner pour la regarder, pour l'écouter. Ses grands yeux bleus remontent vers les tiens, elle retire sa main de ton bras pour te gratifier d'un petit signe de salutation. Toute souriante, elle ajoute :

—« Bonjour Phoenix, ça me fait plaisir de te croiser... Tu es venu acheter un truc en particulier au marché ? »

Elle est curieuse Moera. Elle peut déjà entendre toutes les autres petits questions qu'elle aimerait te poser... Dans le fond, peut-être qu'elle fait juste la conversation pour espérer passer un petit moment avec toi, hum ? Il faut dire que cela fait un petit moment que vous ne l'avez pas fait...

Une dizaines de poussins...
Le monde peut parfois sembler bien cruel. Oui, une dizaine d'adorables petites boules jaunes et duveteuses qui se retrouveront dans la gueule d'un prédateur. L'élevage, Moera sait depuis le temps pour le métier de ton père. Elle sait pour ton mode de vie, elle rêverait un jour d'oser te demander si elle peut venir voir les animaux elle aussi, avec toi. En cet instant sa plus grande question se pose surtout sur lequel des animaux de votre élevage familial mange des poussins. Une réaction décalée quand on connait la douceur de Moera mais elle est consciente que certaines choses, certaines lois sont immuables.

Elle te regarde avec son petit sourire...
Remettant son chapeau en place sur la tête et le panier sur son bras, elle attend sagement que tu finisses tes transactions avec ce marchand qui ressemble à un ami. C'est amusant à regarder, puis tu reviens poser ton attention sur elle et elle te réponds d'un sourire et d'une oreille attentive. Une longue liste de courses ? D'un air curieux, elle se hisse sur la pointe des pieds pour pouvoir regarder la taille de la liste que tu viens de sortir. Puis elle repose son regard sur toi à la suite de question. Oui, elle aussi elle est ici pour des petites emplettes. Elle te dit donc "oui" d'un signe de tête avant de montrer l'intérieur de son panier en ajoutant :

« Oui, je voudrais faire une soupe pour mon père. Et je cherche de quoi faire un nouveau bijou pour mon frère, c'est bientôt son anniversaire. »

Quand Moera parle de son frère, on peut sentir combien, elle peut tenir à lui. La demoiselle repose ensuite son regard sur toi, elle penche la tête et demande curieuse, peut-être aussi un peu timide :

« Dis Phoenix... Tu voudrais qu'on finisse de faire nos courses ensemble ? Et après si tu as du temps et que tu es pas trop chargé, on pourrait... s'arrêter pour boire un thé glacé ou autres ensemble ? Tu as raison.. On ne se croise pas souvent en dehors des cours alors... Faut en profiter, hum ? »

Pour joindre le geste à la parole, elle vient te tendre son bras avec son grand sourire. Oui Phoenix, pour Moera tu es déjà son ami, et les amis méritent qu'on leur accordent du temps ! Et quelques sourires. Aaah ce sourire plein de joie timide.

Phoenix, t'es vraiment gentil...
Elle est contente de pouvoir regarder ta liste avec ton aide. C'est une petite attention qu'elle trouve adorable - Elle est à sa hauteur, hum ?. Tu parles de faire des détours, elle te dit "oui" avec un hochement de tête et un sourire. Ce n'est pas grave, elle n'est pas pressée. Puis la demoiselle te regarde avec amusement quand tu mimes la taille de sa liste à elle. Un petit rire, elle réponds : « C'est vrai, mais au moins tu as du soutien ! ». Elle semble surprise que tu parles de soupe toi aussi. Est-ce-que tu vas lui demander des conseils ? Est-ce-qu'elle pourrait t'aider à la préparer ? Elle sourit encore avant de reprendre la route à la suite de ton signe de tête. Lançant amusée :

« Une soupe de canard avec des vermicelles et du chou ? C'est pas mal ! Pour ma part, ce sera plus un velouté de légumes avec un peu de crème... Tu cuisines souvent ? »

Elle dépose doucement son bras autour du tien pour se laisser guider à travers la foule de stands en stands pour trouver les meilleurs légumes avant de relever les yeux à ta question concernant les bijoux. Oui, elle aime faire comme sa mère, elle n'est hélas pas aussi douée mais elle fait de son mieux. Elle sourit et réponds avec légèreté :

« Oui, je fais comme ma mère faisait quand j'étais petite. J'essaie du moins, si tu veux je te montrerais un jour ce que ça donne, hum ? Oh mais attends... »

Elle se défait de ton bras un instant pour pouvoir sortir de sous son pull, par le col, son sautoir ravissant. C'est un camée d'une jeune femme de profile avec de l'argent autour et quelques perles et rubans autour. Elle sourit en le tendant vers toi : « Regardes, celui-ci c'est un de mes préférées qu'elle a fait.. Tu sais qu'elle a gravée elle-même le visage dessus ? C'est super fin... » Il est pas difficile de comprendre qu'elle est très fière des souvenirs de sa mère. Elle soupire avant de revenir à toi en rangeant son trésor contre son cœur puis elle reprends ton bras.

« Donc, on reprends ? D'ailleurs je voulais te demander... C'est qui qui mange des poussins ? Il te reste quoi à acheter ? »

Négocier des carcasses de Vache....
C'est qu'on peut dire que Phoenix, tu sais mettre Moera dans l'ambiance. A en juger par son expression, elle ne s'y attendait pas à celle-ci. La demoiselle te dévisage quelques secondes, interdite et surprise avant de se mettre rire. Ce petit rire sincère qui vient du coeur. Oui en effet, pour cela elle te sera pas d'une grande aide. Elle y connait rien. Elle pensait bien plus à un soutien par sa présence à tes côtés plus que pour le reste.

Tu lui parles de soupes.
Ce n'est peut-êre pas grand chose mais Moera t'écoute avec beaucoup d'attention. C'est un petit bout de ta vie, de ton quotidien. Elle aime ce genre de conversation légère. Elle sourit quand tu précises qu'un simple bouillon pourrait ne pas suffir. En même temps, même elle, elle n'aime pas manger que cela. Elle te précise donc au passage : « Je te comprends, mais mon père est malade alors il n'a pas envie de manger grand choses. Une soupe chaude, ça fait toujours du bien.»

Puis tu lui parles de son bijou,
Ton regard est franc, comme toi. Elle ressent bien que tu ne dénigres pas son trésor, tu dis juste que tu ne peux en juger la valeur et la qualité faut de comparaison, non ? Alors elle se contente de te dire qu'elle comprends en le rangeant. Et enfin, tu lui donnes une explication précise de la destinée des petits poussins. Ce n'est pas très joyeux mais c'est le cycle de la vie. C'est comme cela. Si ce n'est pas des poussins, ce sera autre chose. Les rapaces chassent dans la nature. Moera t'écoute avec attention, acquiesçant parfois en signe de compréhension. Vous êtes toujours bras dessus, bras dessous. Moera regarde à nouveau la liste quand tu en parles puis elle te sourit en répondant à ta question : « C'est quel genre de tissus qu'elle désire ? Tu sais il y a beaucoup de chutes chez mon père, le tissus c'est son métier alors, je pourrais lui demander... Mais ça sera pas pour tout de suite. Et pour le nécessaire de couture, je connais un stand qui a toujours des kits très fiables, il est plus loin, je te montre si tu veux ? »

Moera t'offre un sourire, avant de sortir son téléphone prête à téléphoner à son père puis elle se retourne à nouveau vers toi avant de reprendre avec un air un peu plus malicieux : « Sinon, on peut aller voir le stand de Jack, c'est un ami de longue date à mon père, il pourrait te conseiller sur le meilleur tissus sans qu'il ne te coûte trop cher, tu préfères quoi ? C'est peut-être mieux que des chutes... Ta maman veut que je lui prête ma machine à coudre ? » Toujours si volontaire et investie, douce Moera. Phoenix c'est ton ami, tu pourrais tout faire pour lui, n'est-ce-pas ?

Ce n'est pas toujours facile de se faire entendre...
Mais vous arrivez tout de même à communiquer un petit peu. Juste assez pour que Moera puisse acquiescer à ta demande pour la couture puis entendre ta réflexion sur le genre de tissus dont tu pourrais avoir besoin. Ce n'est en effet pas quelques chutes qui pourraient faire l'affaire. Alors Moera comprends que vous allez devoir chercher ce bon vieux Jack et sa jambe de bois. Une beauté réalisée par son frère qui est ébéniste.

Tu lui expliques ensuite qu'il n'y aucun besoin qu'elle prête sa machine à coudre ce à quoi elle te dit « D'accord » Avec un petit mouvement de tête. Pas de machine à coudre et une visite prévisible chez Jack. Elle sait qu'il s'est fait une bonne réputation sur le marché avec ses prix attractifs mais surtout la bonne qualité qui va derrière alors si tu achètes souvent des tissus pour ta mère, c'est possible que ce soit chez lui. Moera se permet donc de prendre ta main dans la sienne pour se faufiler dans la foule jusqu'à votre premier arrêt. Là, elle pointe l'étalage devant elle :

« Voilà, c'est ici que tu trouveras tout ce qu'il faut à ta mère pour refaire son set de couture en entier... De l'aiguille à la main en passant par les bobines, les dés à coudre, les fermetures éclairs ou les boutons, tu as de tout, vraiment. Et ça dure dans le temps, ça doit faire 3 ans que j'ai la même paire de ciseaux, elle coupe toujours aussi bien, elle t'a fait une liste précise pour ça ? »

Moera attends, elle est prête à prendre les choses en main si tu as plus de détails sur tes besoins. Elle ajoute même amusée : « Je sais pas négocier des carcasses mais ça, c'est mon domaine avec le métier de mon père. » Un petit rire, un sourire complice, elle pousse ton épaule de la sienne.

Des conversations d'une grande banalités...
Ce petit moment de complicité commme deux amis de longues dates qui bavassent de la pluie et du beau temps. Tu lui parles d'un aiguiseur quand elle te pointe de son côté un stand avec un bon café, pour ceux qui aime le café, puis c'est la liste que tu commences à chercher. Tu cherches avec beaucoup de mal à trouver. Plus tu cherches, plus tu viens attendrir la belle. Plus tu cherches, plus tu sembles l'avoir perdu. C'était sans compter sur la cachette la plus insoupçonnée du monde... Ta queue de cheval. Moera ouvre les yeux un peu plus grand, son visafe s'illumine d'un grand sourire. Qu'est-ce-que tu viens de faire ? Tu viens de sortir la liste de tes cheveux ? Tu es magicien c'est ça ? Moera retrouve son sérieux quand tu viens lui montrer la liste et le budget.

Le bras par dessus son épaule, votre proximité.
Le rose sur ses joues, elle relève la tête pour te contempler ainsi de plus près. Tu es vraiment fascinant, elle détaille les traits de ton visage avant de t'écouter la taquiner. Mais étrangement, "Petite Négociatrice" n'est pas un surnom qui semble la déranger. Elle écoute tes instructions puis elle commence à composer son panier, elle essaie de faire en sorte prendre tout ce dont tu as besoin, il n'est pas difficile de voir sa concentration et sa maîtrise du sujet pour l'ensemble des modèles d'aiguilles et autres accessoires nécessaire à la couture. Elle n'a pas besoin d'énormément de temps pour te faire un joli sachet avec tout ce dont tu as besoin et un prix bien plus avantageux que prévu. Elle est bien en dessous du budget.

D'un sourire de grande gagnante, elle pointe sa joue.
Oui, elle est entrain de te demander un baiser en guise de récompense. Mais elle est souriante, enjouée et rieuse. On voit sans mal qu'elle prends plaisir à t'aider. Elle prends plaisir à être en ville avec toi, à profiter du marché à tes côtés. Puis elle te rends la liste avant d'ajouter en regardant autour d'elle : « Je crois qu'il y a un stand de thé glacé, ça te tente ? Je meurs de chaud... » Ce regard complice, encore ce sourire. Un sourire qu'elle ne peut perdre à tes cotés elle rajoute même avec amusement : « C'est moi qui invite, si tu aimes le thé... Allez ! Viens, juste un détour ! » Et c'est reparti, tu lui prends la main pour vous faufiler dans la foule. Tu arrives devant l'étalage, la vendeuse semble te reconnaître, elle offre un grand sourire à Phoenix, peut-être s'imagine-t-elle des choses comme vous vous tenez la main, mais Moera est bien loin de se douter de quoique ce soit, elle se retourne vers toi, attendant de savoir, si ça te tente ou pas.

Faire les courses avec ta mère...
Moera ne serait plus du tout où se mettre, sérieusement... C'est quoi cette idée ? Enfin, cela veut sans doute dire que tu es assez content de ses choix ? Surtout qu'elle ne risque pas de se tromper, vu le nombre de fois qu'elle est venu en acheter avec son père. Moera ne s'attends pas à recevoir une drôle de caresse sur la joue. Qu'est-ce-que tu es entrain de lui faire là au juste ? Elle n'a pas le droit d'avoir de baiser ? Mais... Pourquoi tapoter comme ça ? A en juger la tête surprise qu'elle fait puis un peu boudeuse qui te tirait presque la longue, ce n'était pas ce qu'elle voulait. Mais tu as le mérite de la faire rire. Enfin... Elle rit de bon coeur jusqu'à sentir ta main empoigner son menton et tourner son visage. HEIN ? Elle ouvre les yeux en grand avant de sourire en en fermant un sous le baiser. Toi alors... Moera secoue la tête, vaincue et amusée.

"Maintenant qu'on est devant, autant en profiter."
C'est vrai qu'elle ne t'avait pas laisser le choix. Cependant, elle ne s'attendait pas à ce que tu prennes le temps de le boire à la table avec elle, elle pensait plus à prendre un thé glacé à emporter alors elle se laisse guider sans rien dire. Elle prends la liste de thé, lançant enfin un regard à son amie qui garde son sourire infondé. Moera soupire en même temps que toi. Oui, elle vient de comprendre ce que Leslie s'imagine. Tu l'interpelle avec ta question, elle repose son regard sur toi, puis elle te réponds en acquiesçant d'un mouvement de tête :

« Oui, je viens souvent. Leslie est devenue une amie je dirais. Un thé aux orties... Pour moi ça sera une infusion jasmin et litchi. » C'est sucré et c'est parfumé, exactement ce dont elle avait besoin en cet instant. Elle regarde un peu autour d'elle avant de t'avouer : « Je ne pensais pas qu'on prendrait le temps de se poser, ça me fait plaisir. » Elle t'offre un sourire en remettant en place ses cheveux après avoir retirer son chapeau. Puis elle reprends avec douceur après avoir passer enfin officiellement la commande à la serveur amie : « Tu viens souvent au marché ? Je te pensais surtout dans la forêt moi... »

En effet il serait fâcheux que... 
Le thé glacé vienne à se renverser sur sa jolie robe claire. Moere arbore toujours ce sourire doux qui devient bien rieur en imaginant la foule comme tu peux la décrire. Oui, les gens sont maladroits, souvent impolis quand ils sont en grand nombres parce qu'il pense se noyer dans la foule et ils se disent que de toute manière, ils ne reverront jamais les personnes qu'ils peuvent croiser. Oui, les gens sont souvent ainsi. Moera repose son regard sur toi quand tu expliques que cela peut ainsi vous permettre un moment de calme, elle te dit "oui" comme à son habitude. 

Puis tu prends le temps de lui expliquer. 
Une fois encore, tu parles de toi. Tu lui ouvres un peu plus les portes de ton monde, ton quotidien. Tu lui parles de ce qui compose ta vie. Elle aime cela. Elle te regarde, attentive à tes mots qui paraissent affreusement logique. Puis elle accueille son thé glacé avec entrain, elle remercie son amie d'un petit signe de tête avec son "Merci" avant de prendre la paille entre ses lèvres pour goûter sa boisson. C'est délicieux, sucré juste comme il faut. Ses yeux reviennent aux tiens alors que c'est ton tour de la question, elle relâche la paille avant de répondre dans un léger sourire : 

« Oui, j'aime bien. Il y a énormément de détails qui nous échappe d'ordinaire. Ici on peut prendre le temps de les observer quand on sait regarder. Quand j'étais plus jeune je venais souvent avec ma mère, alors je pense que j'ai gardé cette habitude... Et j'espère qu'un jour, mon père reviendra avec moi pour y balader. »

Cette douceur amère. Moera sait au fond d'elle que son père ne prendra plus jamais plaisir à y aller. Il faisait l'effort pour sa femme. Désormais, il ne peut s'y résoudre. Moera soupire, elle vient alors tendre le thé vers toi : « Tu veux goûter ? C'est pas aussi sucré que ce qu'on pense... » Ce qui est hélas souvent le cas quand on peut entendre le mot litchi dans l'équation. Et la demoiselle ajoute : « Dis Phoenix, ça te dirait qu'on prenne parfois le temps de manger ensemble à l'école ? Ou même en dehors hein... Mais j'sais que tu es pas mal occupé toi, donc... » Il n'y avait rien de tendancieux dans sa demande, juste le plaisir de passer du temps avec un ami.

"Je préfère les orties."
Cette grimace n'a pas d'égale en ce monde. Moera ne se doute pas un seul instant que c'est le litchi qui vient de te faire un effet pareil mais pour le coup... Elle ne regrette pas d'avoir eu le droit à cette expression sur ton visage. Oui, certain diront que ce n'est pas gentil de rire ainsi mais quand on connait un minimum la demoiselle on se doute qu'elle ne se moque pas un seul instant. Elle te regarde avec le sourire et les yeux rieurs, encore amusée par ta réaction en récupérant son verre pour en boire queleuqes gorgées rajoutant en rougissant légèrement : « Excuse moi Phoenix... C'est le jasmin ou le litchi ton énemi désormais ? » juste pour savoir...

Voilà que tu viens la rassurer sur le fait qu'elle peut venir te voir quand elle le désire. C'est une phrase qui reçoit un regard assez doux et un hochement de tête. Bien qu'on puisse penser que Moera fourre son nez un peu partout, elle n'est pourtant pas du genre à s'imposer. Du moins, pas sans y être inviter, ce qui n'est donc plus imposé, non ? Il était donc entendu que désormais, ils mangeraient ensemble, pour prendre des forces comme tu l'expliques si bien.

Alors que tu viens prendre tes aises,
Tu lui demandes plus d'informations sur ce qu'elle vient de te dire. Moera rougie, ce n'est pas souvent qu'elle parle d'elle de cette manière. Oui, elle reste très secrète sur les détails qui composent son monde. Ce regard si particulier qu'elle peut avoir sur la vie. Il y a énormément de paradoxe entre la douceur de Moera et la fermeté de son esprit, aujourd'hui il ne doit y avoir que Hebimaru-senei qui connaisse cette face cachée d'une si jolie poupée. Moera t'imite, elle pose sur la foule un regard songeur avant de répondre dans un soupire :

« Je ne sais pas comment t'expliquer mais ce serait comme... » Délicatement, elle pointe du doigt un couple de personnes âgées qui se tiennent par la main : « La sagesse et la bienveillance de cet homme qui soutient sa femme pour ne pas qu'elle tombe en marchant. Ou alors cet enfant qui pleure pour attirer l'attention d'une mère débordée qui ne veut pas perdre la face... ou le plis maladroit de la veste de cet homme. Ce sont des détails qui composent le monde. J'aime cela, les observer, imaginer ce qu'ils peuvent se dire par exemple... » Moera prise d'une certaine timidité, se cache la bouche en rougissant détournant le regard loin de toi quand il croise le tien : « Tu dois me trouver bizarre... » C'est pas comme si elle était habituée, hein.

C'était donc bien le litchi.
Bien que la confirmation ne soit pas entière, il n'est pas difficile pour Moera d'en venir à la même conclusion que toi. Cette affaire de thé bien loin derrière vous, Moera est encore assez troublée de parler aussi ouvertement de son petit monde. Ce monde, qui n'est pas aussi naïf que ce qu'on pourrait penser. Elle te laisse répondre avec un sourire très doux et calme. C'était une réponse à laquelle elle s'attendait. Habituée à ce qu'on ne comprenne pas vraiment où elle veut en venir, elle te laisse montrer ton monde et ta vision de tout cela. Tu ne sembles pas vraiment enclin à observer le monde, car tes yeux se repose bien vite sur le thé ou même Moera. Mais Moera, elle ne t'a pas lâché des yeux un seul instant.

Toujours aussi silencieuse,
Elle te laisse reprendre son observation à ta manière sirotant son thé glacé avec sa paille, puis tu lui poses une question. Elle ferme les yeux, dépose son verre et détourne son visage vers la foule, vers le couple de personnes âgées dont vous êtes entrain de parler. Elle les regarde avec ce petit sourire. Oui, elle a pour habitude d'observer le monde. Mais avant de te répondre, elle reprends : « Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de respect derrière... Ou encore que ce n'était pas un geste naturel pour cet homme. J'ai juste vu un peu plus grand, n'est-on pas sage et bienveillant quand ce genre de geste est naturel ? Quoiqu'il en soit ce n'était qu'un exemple, d'ordinaire je ne mets pas de mots précis que ce genre de chose, je ne le confronte pas avec un jugement... Je laisse juste les choses se faire. Mais de part ta réponse Phoenix... » Elle plonge son regard dans le tien, se mordillant la lèvre dans un sourire sincère et heureux : « Tu me montres une fois encore que tu es une belle personne... »

Puis elle laisse passer un soupire, avant de faire tourner la paille entre les glaçons dans le fond de son thé en ajoutant, songeuse : « Oui, j'observe le monde et les gens pour pouvoir un jour être en mesure de les aider... Et pour cela, je dois pouvoir voir le monde à travers les yeux de beaucoup de monde. Car ce que tu verras toi, je ne verrais peut-être pas de la même manière et si je veux te venir en aide, je dois admettre qu'il y a mon regard et le tien... » Moera rougie et grimace : « C'est de plus en plus incompréhensible hein ? Désolée... »

Il y a des questions qui ne trouvent pas de réponses,
Celle que tu viens de lui poser restera sans doute son petit secret. Moera hausse les épaules avec un sourire un peu plus joueur, elle ne te dira pas en quoi elle peut trouver que tu es une belle personne. Nous elle se contente de te sourire et de jouer les mysérieuse puis voilà que tu viens lui avouer que tu n'as pas suivi son raisonnement, c'est monnaie courante pour elle, donc elle ne peut pas t'en vouloir. Elle te gratifie d'un rire avant de croiser les mains entre elles autour de son verre de thé glacé. Elle précise amusée en soufflant sur sa paille : « Ne t'en fais pas Phoenix, tu n'es pas le premier qui n'arrive pas à me suivre dans mes réflexions... Mais je ne pense pas qu'elles soient si profondes que ça, elles sont juste un peu différentes ? »

Un nouveau haussement d'épaule, un sourire.
Elle ne se sent pas du tout agressée par tes mots ou vexée que tu ne puisses pas comprendre. Elle finit son thé, pensive avant de te relever à la suite de sa question. Oui, il est temps pour vous d'y aller. Elle te réponds en rangeant sa chaise : « Plus que prête ! » Puis elle replace son chapeau sur la tête avant d'avoir une idée, elle s'avance vers toi et dépose son chapeau de paille sur ta tête avant de rire. Ce petit rire presque polie qui la caractérise, main devant la bouche, elle te réponds : « Je me disais bien que cela t'irait à merveille... » Elle se recule ensuite pour reprendre le chemin, panier d'osier à la main, fleur toujours à ses cheveux, elle te tends son bras : « Il ne te reste que le tissus ou je vais encore te voir marchander des poussins ? » C'était une plaisanterie, pour lui dire que tu allais le regarder faire ses petites magouilles avec les commerçants du marché s'il n'avait pas fini.

Je n'ai pas une tête à chapeau...
Un certain chapelier dirait que c'est plutôt le chapeau qui n'est pas fait pour ta tête mais que pour chaque tête il y a un chapeau. Moera adore l'histoire d'Alice au pays des merveilles depuis sa plus tendre enfance. Elle t'offre un sourire tendre quand tu précises que tu sais qu'il ne te va pas. Mais tu le gardes sur la tête alors, elle te le laisse.

Elle t'écoute attentivement parler de la suite des réjouissances de ce tour au marché. Donc après la collection de poussins pour les rapaces il était question de carcasse ? Pour des plus gros prédateurs, non ? Les yeux de Moera s'illumine, ce n'est pas difficile de deviner sa prochaine question. Elle se mordille la lèvre alors que de ton coté, tu réalises bien que vous êtes plus dans le coin détente que alimentaire du Marché en cet instant. Tu proposes d'aller rejoindre en premier le stand de tissus. Moera te prends le bras, admirant la galanterie dont tu fais preuve pour lui éviter de porter des charges trop lourdes pour ces bras fins. Elle te remercie d'un sourire et d'un signe de tête avant de pointer devant vous la longue allée des stands de tissus :

« A vue de nez, je dirais dans cette direction, non ? » Et elle ponctue cette phrase d'un rire avant de reprendre avec curiosité sur la conversation d'avant : « Et donc, les autres carnivores qui mangent des carcasses, c'est lesquels ? Tu as combien d'espèces différentes ? »

Ah Moera si facilement passionnée. Le tout bien évidemment, chemin faisant en direction du stand de ce bon vieux Jack...

Oui Moera est une demoiselle tactile,
Quand la personne à ses côtés si prête, ce qui est le cas avec toi, Phoenix. Tu es de bonne constitution, souriant et un peu taquin, tu la guides dans la foule et tu ne sembles pas la juger alors pourquoi devrait-elle s'en faire de prendre ton bras ? Ce n'est pas un geste déplacé ou bercé de sous-entendus. Ce n'est qu'une manière comme une autre de pouvoir rester proche en travers les allés étroites et pleine de monde du marché. Ainsi, elle ne risque pas de te perdre, vous montrer votre présence aux autres pour pouvoir avoir la place de circuler. C'est peut-être aussi, un souvenir de ses quelques virées au marché avec son frère ou son père. Tenant le bras de ces deux hommes sans crainte d'une mauvais rencontre ou de perdre son chemin. Elle y repense, avant que tu ne viennes répondre à sa question sur les prédateurs que tu dois encore nourrir. Tu sembles parler d'un bébé qui aura besoin de lait. Elle ne savait pas qu'on pouvait donner du lait à d'autres bébé. Un peu comme les chatons, le lait de vache n'est pas bon pour lui...

Puis le chemin vous guide enfin, jusqu'au stand de tissus.
Moera s'avance et Jack, un homme de petite taille, très fin et un peu efféminé s'approche pour venir la prendre dans ses bras, il parle avec un accent marqué, il est très propre sur lui et il sent bon l'eau de Cologne. Moera lui sourit, il prends ses deux mains dans les siennes et lui dit : « Oh Darling, cela fait une éternité que je t'ai pas vu au marché, comment tu vas mon chou ? Et ton père comment il se porte ? » Un véritable ami de son père, Moera lui sourit avant de lui donner un peu des nouvelles, puis quand il demande ce qui l'amène ici aujourd'hui, elle précise que non ce n'est pas son père cette fois mais c'est toi. Elle te pointe du doigt avant de lui dire :

« C'est phoenix, mon ami, il a besoin de tissus pour ses tenus de travail, si j'ai bien compris.. Enfin il t'expliquera. Jack, je te présente donc Phoenix, enfin tu l'as peut-être déjà croisé ? »